Cabinet d'Hypnose 
Ericksonienne

Un soir au coin du feu, une vieille indienne raconta l’histoire des deux loups à ses petits-enfants, une histoire que son grand-père lui avait racontée et que chaque génération trouvait particulièrement intéressante de conserver.

Elle commença ainsi : « A l’intérieur de chaque être humain, il existe deux loups entre lesquels se déroule un combat permanent. L’un est triste et méchant. Il ne connait que la colère, l’envie, la jalousie, la violence, le chagrin, l’avarice, l’arrogance, le mensonge… Son sentiment d’infériorité et d’échec le pousse à la destruction. L’autre est bon et heureux. Il connait la joie, l’amour, le succès, l’espérance, la générosité... son bonheur de vivre et d’apprendre lui donne la force et il inspire.

Un enfant réfléchit un peu puis demanda : « Quel loup remporte le combat, grand-mère ? »

Après un court silence, la vieille cheftaine répondit : « Celui que tu nourris… »

Si tu n’as pas toujours le choix de ce qui t’arrive, tu as cependant le choix de tes réactions face aux évènements. Tu as également le choix de nourrir ton corps, tes émotions, tes pensées, ta vie par ce qui te fait du bien ou pas…

Et si vous commenciez par observer les parties de vous qui répondent à ces deux loups, et si vous décidiez d’investir physiquement et mentalement pour gagner en énergie et être bien dans votre tête et votre corps ? …

L'homme est un système de croyance. « Croire » c'est le fait d'adhérer à une chose sans l'avoir vérifiée.

Peu de gens ont vu une bactérie, encore moins un virus et pourtant tout le monde admet cette notion, les scientifiques ont réussi à imposer une vision et pour les non-scientifiques ils ont adhéré à une croyance. Nous sommes plusieurs milliards et chacun obtient toujours la preuve de ses croyances. Car notre culture, notre histoire, notre mémoire sélective, participent à forger notre tunnel de réalité, notre regard singulier sur le monde.

Alors peut-on faire face au réel tel qu'il est? Et non tel que nous l'imaginons?

On sort de sa croyance à partir du moment où on s'aperçoit qu'on est dans une croyance. On prend conscience de cette cristallisation et on décide d’activer un autre espace de potentialité. La croyance revêt des attraits gênants, douloureux, loyaux, fidèles, et parfois aussi protecteurs et sécurisants. Sortir d’une croyance, c’est prendre le biais pour s’écarter du déjà pensé. C’est saisir à la fois le danger et l’opportunité, c’est entrevoir une occasion dont on peut tirer parti. C’est faire le deuil de la perfection, c’est accueillir les imprévus comme des tremplins vers un ailleurs en soi, une occasion créatrice, une expression sensible. C’est aller aussi loin que d’accepter sa vulnérabilité, lui donner la capacité d’une parole existentielle en lui créant une voie.

L’accompagnant qui vous aide à vous aider va donc vous amener à prendre du recul et reconsidérer, interroger, les fondements de votre être. Comment on conçoit le temps? l'espace? La matière? L'énergie? Comment, à partir de ces socles on a construit un être, une identité sans jamais penser quelle pouvait bouger ou actionner des possibles ?

Nous sommes confrontés… jusqu'à ce que nous évoluons enfin. Évoluer c’est actualiser une potentialité future. C’est rêver un état futur et tout mettre en œuvre pour y arriver, « pas à pas » dans le jeu des équilibres et des déséquilibres de la vie. S’exercer à voir pour aller vers une manière de se le raconter ce rêve puis commencer à l’apprécier pour créer le premier mouvement qui donne le résultat du premier pas et simultanément la preuve à nos yeux que cela se réalise, là maintenant, et, recommencer, jusqu’à ce que… grain de folie ou une décision de s’exprimer face aux éléments en présence d’aller au-delà de soi de ce moment où dans le temps on croit avoir tout donné ?

« Soyez vous-même, les autres sont déjà pris »

« Vivre est la chose la plus rare du monde. La plupart des gens ne font qu’exister. »

« Il faut viser la lune car même en cas d’échec on atterrit dans les étoiles. »

« Aujourd’hui les gens connaissent le prix de tout et la valeur de rien »

« Dire du mal des autres est une façon malhonnête de se flatter. »

« Aimer, c’est se surpasser. »

« Je pense qu’il est très sain de se retrouver seul. Tu dois apprendre à être bien avec toi-même et à ne pas te définir par quelqu’un d’autre »

« J’ai des goûts très simples: je me contente du meilleur. »

« Appuyez-vous sur les principes : ils finiront bien par céder. »

« L’essence même d’une histoire d’amour, c’est l’incertitude. »

« Si tu ne mets pas trop longtemps, je t’attendrai ici toute ma vie »

« Expérience est le nom que chacun donne à ses erreurs. »

« Le but de la vie est de se développer, de se réaliser complètement, c’est notre fonction sur terre. »

Il y a quelque chose qui me laisse penser que « soi-même » c’est être libre de quelque chose qui nous colle à la peau ? Comme si notre identité était prisonnière d’une étiquette ou d’une habitude ou d’une manière d’être au monde ou encore d’une somme de comportements que l’on perçoit chez moi. Il me semble après observation et expérimentation que cet angle n’est pas tout à fait juste ou du moins, s’il n’est qu’une vision extérieure de cette subjectivité interne qui ne peut être valable qu’à l’instant ?

Et si je refaisais mon monde avec des « si » et si je n’étais « rien » et si je devenais sans cesse, comme une matière qui se sculpte, au gré du vent, des inspirations, des sonorités, des sensations, des connaissances, des interactions, des idées, des mondes ?

Alain Damasio nous dit : « Se libérer, ne croyez surtout pas que c'est être soi-même. C'est s'inventer comme autre que soi. Autres matières : flux, fluides, flammes. ». C’est-à-dire être curieux d’aller vers ce que l’on peut créer sans peur d’essayer ou de commencer puis se laisser faire dans l’exploration pour ensuite se rendre compte de ce que l’on peut accepter ou refuser.

Parfois nous avons peur. Peur de ne plus être reconnu, de perdre la face, de trahir, d’être infidèle, d’être déloyal, de perdre le fil … au point de se perdre, de se sentir isolé parmi les autres, de perdre pied, de déprimer, de souffrir… Mais qu’est-ce qui se cache derrière cette peur ? Le message n’est-il pas assez clair au point de laisser encore l’action de la souffrance lancinante m’envahir ? Cette petite mort à laquelle je m’habitue peut-elle être arrêtée ?

S’expérimenter dans une autre forme, vivre une Métamorphoses. Se dépouiller des « vous êtes ceci » ou « vous êtes cela"… ça vous parle ?

Et si j’allais vers cet endroit ou je m’autorise à prendre forme, en toute sécurité ? Il y a peu de moments où l’on se permet totalement à n’être, ni ce qu’on attend de nous, ni ce que les autres attendent de nous, ni ce que notre passé nous dit que l’on devrait être, ni ce que l’on aimerait être un jour ? Etre tout ça à la fois, et en même temps, rien d’autre que nous, comment c’est de vivre dans cet entre-deux ? Un monde où les limites de l’autocritique et du jugement n’existent pas ?

Je l’imagine, il est chargé de tous les possibles. Je ressens toutes les capacités qui existent à l’intérieur de moi, toutes les facettes de moi-même que je n’ai pas encore explorées, tous les avenirs qui pourraient se précipiter vers moi, c’est comme être connecté à cette image qui grandit, à ces musiques qui s’accordent et s’harmonisent, le tout dans un océan de sensations rassasiantes. C’est rien que moi qui sans cesse devient.

Ne vous êtes-vous jamais trouvé dans la situation de répondre à un souhait, une proposition, une opportunité avec un : - « oui, mais… » ; Ce frein, cet obstacle, l’avez-vous exploré ? Et si vous commenciez maintenant, en allant dans les détails, ce serait comment ? Ressentez, Visualisez, écoutez la manière dont vous vous racontez cet obstacle. Ce qui résiste en vous à cet instant-ci… Sentez ce qui s’active : des croyances négatives ? Des jugements intérieurs, saboteurs? Une émotion bien connue comme un solide et puissant moteur, appelée : la PEUR ?

Toutes ces visions de nous-mêmes limitent notre champ d’action dans la vie. Ces limitations ou freins psychiques agissent sur nos comportements de manière puissante et donnent un goût amer à notre existence. Les moyens d’actions ne mettent souvent pas un terme à la difficulté rencontrée et parfois même cela l’amplifie… ce qui génère des problèmes qui ne sont absolument pas dénués de sens. Tout agit en vous selon vos apprentissages, vos propres prémices, votre vision du monde.

Cette logique intrinsèque, l’accompagnante que je suis, va aller vers la compréhension de ce processus ou fonctionnement dans lequel se développe le problème. Et cela se fait sans jugement, ni morale, ni théorie, sans code ou norme, ni interdits et injonctions mais, avec une pratique, celle de remettre les choses là où elles doivent être, à chaque moment. 

C’est une recherche de l’efficacité. Est, « bon » ou « léger » ce qui marche, ce qui permet d’abandonner nos tentatives vaines de résolution des problèmes pour nous remettre en marche sur notre chemin. Là où, ce que je pense je me le raconte avec cette sensation qui m’est agréable et me donne cet élan d’avancer vers cet endroit où je suis seul(e) à savoir aller, pour continuer encore et encore à cheminer dans cette vie terrestre.

Consulter un praticien en Hypnose et Palo Alto est un exercice de liberté, notre responsabilité est engagée par nos seuls actes. Se conformer ou pas au propositions données par le praticien relève de notre seule décision. La démarche suivie par le praticien ne veut rien pour vous : vous pouvez vous y conformer ou pas. L’harmonie recherchée fonctionne dans un constant ajustement, c’est vivant, du même ordre que la nature.

La question qui se pose est simple : que faisons-nous ici et maintenant, qui nous bloque et empêche le cours des choses ? C’est concret, c’est actuel et c’est aussi dans ma manière d’être en lien avec les autres.

Le praticien propose et le consultant dispose.  Liberté et responsabilité sont des sœurs siamoises.

Depuis le début de la crise sanitaire, beaucoup de personnes sont sollicitées par les visioconférences et il est de plus en plus commun de rencontrer en cabinet cet épuisement mental. Ce mode de communication est essentiel pour maintenir le lien social, il fait partie de notre quotidien et entre dans toutes nos sphères environnementales depuis le premier confinement. De l’apéro visio avec la famille, les amis, les voisins à la réunion visio de travail, la communication créatrice de lien social passe par ce cadre technologique de la « visio conférence ». Cette accumulation de réunions virtuelles demande une concentration accrue et les personnes ressentent une fatigue mentale voir même, un épuisement.

Ce phénomène de fatigue mentale est lié à un manque de signes non verbaux. Tout d’abord, il est difficile de s’appuyer sur le langage corporel de nos interlocuteurs. La posture, les gestes tout ce qui englobe le langage non verbal et inconscients, du corps dans son entier, ne sont pas toujours captés ou observables par l’interlocuteur. Marie Lacroix docteur en neurosciences analyse ce phénomène de messages et d’intentions lors des interactions en appel vidéo. Les signaux du quotidien qui colorent une interaction entre personne sont gommés. La caméra cadre une partie du corps, au niveau des épaules. Le micro est coupé pour éviter les bruits parasites quand on n’a pas la parole. Le contexte visuel de la personne est transformé par un fond d’écran adapté à la réunion, etc. Les signaux sont donc moins détectables et détectés. Par conséquent, ceci demande au cerveau droit de se concentrer davantage sur d’autres indicateurs, comme le ton de la voix, les expressions de visage… Avec un frein supplémentaire dans la lecture des signaux restants, lié à la technologie ! En effet, avec une connexion internet, même excellente, il y a un léger décalage (de l’ordre de la milliseconde) dans la synchronisation entre l’émission et de la réception du message.  Ce qui complique encore la tâche pour notre cerveau qui s’efforce de reconstruire la réalité. C’est ce que Nawal Abboub appelle « la désynchronie ». La fluidité et le rythme de l’échange sont appauvris et demandent donc un effort supplémentaire pour suivre la conversation et éviter les écueils de la confusion.

Marie Lacroix nous explique ces écueils de la visio dans nos rapports non verbaux :

- Privation de la synchronicité dans l’échange des regards. « Pour fixer quelqu’un dans les yeux et lui montrer ainsi une attention, il faut fixer la caméra. Ce qui empêche concrètement de regarder sa réaction en même temps sur l’écran. Le participant a donc plutôt tendance à maintenir le regard sur l’écran en observant pas les autres dans les yeux. Or, ces ce contact visuel dans les yeux de l’interlocuteur qui stimule le système attentionnel et renforce la mémorisation. Il apparait dans une étude britannique que notre attention est davantage attirée lorsque la personne qui nous parle donne l’impression de nous regarder 30% du temps dans les yeux.

- L’absence de contact visuel est interprétée par notre cerveau comme un « évitement du regard ». Cette réaction inconsciente et automatique donne l’impression d’une attitude défensive ou inattentive.

- Les retards de son et d’image provoque une interprétation négative des interlocuteurs (1.2 seconde de retard suffisent et peuvent-être perçues comme une attitude moins amicale ou concentrée, étude allemande)

- La perception des autres est modifiées et la perception de soi aussi. Se voir à l’écran pendant la discussion avec les autres, joue sur l’anxiété et la fatigue mentale. Vous êtes comme un comédien sur scène. Ceci provoque une pression supplémentaire. A la gestion de la conversation s’ajoute la gestion de son image. L’esprit va être à l’affût de ce qui créé du malaise afin de l’éviter, face à nos interlocuteurs. Le cerveau est en mode, double tâche. Une concentration sur l’interlocuteur et sur soi, en même temps. Or, notre spécialiste nous dit que le système attentionnel ne traite pas les informations en parallèle mais en série. Cet aller-retour est énergivore. De plus, le niveau de ressources s’adapte en fonction de votre interlocuteur. Le niveau de ressources ne sera pas le même si vous parlez avec votre patron, avec un client ou avec votre ami(e).

- Le mode galerie, où les visages apparaissent dans des petites vignettes, est difficile à gérer pour le cerveau. La captation de l’information est plus générale et moins précise sur le particulier.

-Le tchat, les notifications peuvent aussi devenir des sources de distraction et rendre l’espace plus difficile à lire dans le détail ou demandant un effort de concentration plus important. Devant cet afflux d’information, le cerveau est en « attention partielle continue » il est attentif au plus grand nombre sans s’arrêter sur l’une d’elle en particulier.

-Enfin la division des moments de vie dans l’espace n’existe plus. Ils sont maintenant réunis dans un seul et même endroit. C’est comme si nous rencontrions notre patron ou client ou grand-mère ou amie dans le même espace celui de la visioconférence. Ce monocanal nous demande de nous adapter et cela est énergivore. La fatigue mentale est générée par l’accumulation du temps passé au même endroit et la tâche reste techniquement la même dans la gestuelle. Le manque de variété dans l’activité épuise.

Comment pouvons-nous nous prémunir de cette fatigue? Voici les conseils de comportement à adopter d’après l’agence en sciences cognitives Cog’X :

- Faire des pauses visuelles, toutes les 20 minutes. Lever les yeux de son écran et regarder à 20 mètres devant soi pendant 20 secondes.

- Fixer des temps de réunion plus courts, pour laisser des temps de récupération.

- L’utilisation de la caméra n’est pas systématique pendant toute la réunion. On peut l’allumer pour le début de la réunion puis la couper lorsque l’on rentre dans des aspects plus techniques afin de permettre à chacun de se concentrer au maximum.

- Etablir les règles pour fluidifier les échanges et permettre à chacun de mieux comprendre la manière qui lui permet de préserver ses ressources sans jamais que ces dernières ne se sentent épuisées. La visioconférence n’est pas le seul outil de travail, il est possible d’étendre et panacher l’utilisation des outils (téléphone, mails …) de manière à ce que chacun puisse préserver ses capacités de concentration et mesurer son niveau de fatigue mentale.